Les Fêtes du Barœul
et
la tournée des bistrots

Mons et Vous N° 32 - Avril 2008

 

Societé

 

Les Fêtes du Barœul ont débuté vers 1935. Autour du 15 août, le quartier s’animait pour plusieurs jours avec diverses attractions (jeu de ciseaux, course en sac, jeu de saladiers fleuris), concours (des " minteux ", de pommes de terre, des fumeurs), et l’incontournable mât de cocagne …

 

Le moment le plus attendu était celui de l’élection de la reine du Baroeul et de ses demoiselles d’honneur.
De gauche à droite,
Eliane Vanhamme, Roberte Darras, Madeleine Regolle, Colette Demeyer, Marcelle Verdière
En bas, les enfants Darras et Fauquez

 

Un « bal roulant » clôturait les festivités. Les musiciens étaient installés sur un véhicule prêté par la Brasserie de Mons-en-Barœul. L’attelage s’arrêtait un moment devant chaque café. Le parcours était le suivant :

 

D’abord une halte chez « Louis II » tenu par Madame Spriet et sa fille Raymonde. Ce café se trouve actuellement devant l’entrée de la Brasserie Heineken ; ce passage était à l’époque celle du château Scrive. Ensuite un arrêt par le café « Chez Clovis » à l’entrée de la Brasserie de Mons-en-Barœul exploité par M. Clovis Tiers. Puis une pause devant le café « Au soleil levant », au coin de la rue du Barœul.

 

La Brasserie de Mons-en-Baroeul avait le quasi monopole de la distribution de ses bières dans la commune.
M. François Vanhamme, bourrelier- sellier, premier président du Comité du Baroeul, son épouse Julie et leur fille Eliane posent avec quelques clients devant leur estaminet « Au soleil levant ».

 

Le café « A la chapelle » de M. et Mme Julien Bailleul (de l’autre côté de la rue du Barœul) arrivait en 4ème position, suivi de l’estaminet « Au tape autour » propriété de Mme Virginie Leva et Adolphe, que l’on surnommait « coucou » car dans les rues, il criait souvent ce mot. Ce café se trouvait en face des cafés « Au Soleil Levant » et de «  la Chapelle ». La 6ème escale se faisait « Au rendez-vous des livreurs » de M. et Mme Jules Abraham. Les deux dernières étapes étaient au café du « Grand Trocadéro » de M. et Mme Georges Defever et au « Saint Mathias » de M. Alfred Poissonnier, père d’Henri Poissonnier mort en déportation, et sa sœur Noémie.

 

Pas moins de huit estaminets étaient installés sur un parcours de quelques centaines de mètres. Ces établissements étaient à l’époque des lieux de convivialité par excellence. Les fêtes s’arrêtèrent en 1939 à cause de la guerre. Elles reprirent en 1946 avec un nouveau Comité dont le président était M. Edouard Deroy, (de la corroierie rue Daubresse-Mauviez) et s’arrêtèrent définitivement au début des années 50.

 

Texte Annie Delatte-Regolle d’après documentation Eliane Vincent-Vanhamme
Photos Madeleine Arnauld-Regolle, Eliane Vincent-Vanhamme