Cadastre et matrice de 1829 à Mons-en-Baroeul

 

Urbanisme

 

 

 

Certains parmi vous ont pu voir, au local de l'association historique, un travail remarquable effectué à la peinture par Sonya Prouvost, à partir du cadastre réalisé en 1829, suite à la décision prise par Napoléon en 1807, et des données parcellaires de la matrice. L'échelle utilisée est le 1/25.000ème.

 

Cet ouvrage nous permet de connaître les chemins de la commune dont les principaux sont le pavé de Lille à Roubaix ou rue de Roubaix (3). D'après la liste générale des Postes de 1786, la "charrette" qui reliait Lille à Roubaix passant par cette voie pavée circulait une fois par jour, aller et retour. Elle deviendra la R.N. 14 en 1834. A la fourche toujours existante, démarre le Petit chemin (2); un axe traversait la commune de l'autre sens: la rue de Lannoy (1) (à ne pas confondre avec le Pavé de Lille à Lannoy et le Petit chemin de Lannoy, tous deux au sud). La rue du Bois (4) menant au chemin des sorcières dans le "Bas de l'enfer" deviendra la rue Franklin.

 

La commune est divisée en deux sections : A comprenant quatre "cantons" ou lieux-dits dont le Couchant, la chapelle de Mons et B partagée en dix dont les Sarts, la ferme de la grande Motte, la crupe du Frenelet où cinquante ans plus tard sera construit le fort.

 

(1) La rue de Lannoy (2) Le petit chemin (3) La rue de Roubaix, dite aussi pavé de Lille à Roubaix et future R.N.14 à partir de 1834 (4) La rue du Bois vers le "Bas de l'enfer"

 

Dans les parcelles, l'unité de mesure utilisée est l'arpent qui se divise en 100 perches.

Dans la région, un arpent est égal à 9 ares 70 centiares donc 970 m2

 

Un cadastre enrichi en enseignements par les couleurs

 

Ce qui fait l'intérêt du plan colorisé par Sonya est la distinction entre les terres labourables (en marron) permettant les cultures de blé, seigle, méteil, orge, avoine, pommes de terre, trèfle, oeillette, lin, colza... ; les vergers (rouge et violet) parfois associés aux pâtures et représentant 23,7 % de la surface agricole ; et les "jardins" (en vert).

 

Depuis 1939, on utilise les termes maraîchers, horticulteurs au lieu de jardiniers et pour les femmes légumières. Le pourcentage consacré aux légumes est important (12,7 %) car la ville de Lille est proche et les transports en brouette ou charrette sont journaliers. Jardins et vergers sont situés le plus souvent le long des grands axes de circulation, donc proches des habitations.

 

Certains exploitants agricoles ont parfois un autre travail comme Philippe Stien, maître charron, Louis Desmettre, maréchal ferrant. La distinction entre jardinier et cultivateur n'est pas précise et retracer l'histoire d'une exploitation est parfois complexe surtout si elle a changé de nom. Ainsi, après le décès de Louis Picavez, au hameau de la chapelle des monts, sa veuve Adélaïde laisse la direction à son beau-fils André Delesalle.

 

Sur l'ensemble des 280 arpents 65 perches, 118 (42,14 %) appartiennent à des Monsois et 162 à des personnes qui ne le sont pas. Ainsi, volontairement, pour les 47 propriétaires particuliers monsois, la teinte est plus foncée. Par obligation, il faut faire abstraction des indivisions. En ce cas, on obtient 25 cultivateurs ou jardiniers. Que deviendront ces agriculteurs et leurs exploitations durant le prochain siècle.

 

Terres labourables (blé, seigle, méteil, orge, avoine, pommes de terre, trèfle, oeillette, lin, colza). En marron soutenu les terres appartenant à des Monsois.

Vergers et pâtures (23, 7 % de la surface). En rouge les terrains appartenant à des Monsois. En violet les terrains appartenant à des non Monsois.

Jardins. En vert foncé les espaces appartenant à des Monsois et en vert clair les jardins appartenant à des non Monsois.

Association Historique de Mons-en-Baroeul - Juillet 2006
Texte de Xavier Lavallart- Plan de Sonya Prouvost

 

 

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