Journées du Patrimoine 2006
Désiré Delgutte

Expositions & Evènements

 

 

 

 

L'atelier Delgutte

 

Rue Jean-Jacques Rousseau à Mons-en-Baroeul

 

 

Dans la cour de l’atelier, fondé en 1876, à Mons-en-Baroeul, ancien chemin Saint Martin, Désiré Delgutte (au centre et de profil) avec sa famille. L’épouse : Marie Clara Philippin, les deux frères : Nicolas et Jean-Baptiste, et les deux fils : Georges et René. Les deux fils furent stucateurs, poursuivant ainsi la spécialité du père.

 

 

 

Encarts publicitaires parus, dans l’annuaire Ravet-Anceau, en 1898 et en 1928,avec l’adresse de Désiré à Lille-Fives, au 187 rue Pierre Legrand, et celle de Georges au 27 rue Jean-Jacques Rousseau à Mons-en-Baroeul.

 

Autre particularité : Désiré Delgutte dissuadait l’éventuel client d’acheter trop, car écrivait-il : « La céramique polychrome est un élément de décoration très puissant, mais demandant à être employé avec discernement ». Et surtout de choisir mal : « Nous échantillonnons les émaux prévus dans chaque commande en modifiant et comparant leurs diverses valeurs et tonalités, en tenant compte de la hauteur à laquelle ils doivent être placés, des conditions d’éclairage, de la couleur des autres matériaux employés, de manière à obtenir lors de la pose, un ensemble heureux, artistique, s’harmonisant bien avec l’architecture de la construction et donnant complète satisfaction ».

 

Parmi les médailles, citons celle qui sera obtenue, en 1882, de la société des architectes et deux autres, dont une en or, en 1911, lors de l’exposition internationale de Roubaix. Ces récompenses sont là pour attester l’authenticité de ces propos.

 

 

 

Les propriétaires actuels de la maison du n° 197 rue Jean-Jacques Rousseau à Mons-en-Baroeul, Monsieur et Madame Flament, ont mis en valeur les vestiges de fresques qui ont échappé, par chance, aux transformations successives. La totalité du mur, où est encore visible la grande céramique reproduite ci-dessus, était recouverte des productions de l’atelier Delgutte. Sur la façade de la maison, on peut encore admirer d’autres réalisations, comme cette évocation de l’architecture.

 

 

 

Ces artisans de la céramique avaient réhabilité un « procédé de peinture décorative à la fresque s’appliquant à la construction », technique très utilisée par les peintres de la Renaissance italienne et presque abandonnée par la suite en raison de ses difficultés. Ce procédé permettait de réaliser de grandes plaques à fixer aux murs intérieurs ou des décorations extérieures en céramique grand feu, défiant les intempéries et l’usure du temps. Ainsi l’art de l’époque, grâce aux recherches et au savoir-faire de Désiré Delgutte et de ses fils Georges et René, pouvait s’exprimer par l’utilisation de méthodes vieilles de quatre siècles

 

 

 

 

Rue Jean-Jacques Rousseau, à Mons-en-Baroeul, de droite à gauche, les maisons de la famille Delgutte. Le n° 193 habité par René, le n° 195 la demeure de Georges, et le n° 197 la maison atelier, de Désiré Delgutte. Cette dernière possède de nombreuses céramiques intérieures et extérieures.

 

 

 

 

Un magnifique ensemble de céramiques, représentant des scènes de campagne, est encore présent dans la cuisine de l’ancienne maison atelier Delgutte, au n° 197 de la rue Jean-Jacques Rousseau à Mons-en-Baroeul. D’autres pièces de l’habitation, notamment le salon et l’entrée, possèdent encore des céramiques ainsi qu’une cheminée et des ornementations en stuc. Comme il semble naturel d’imaginer Désiré Delgutte aimant vivre et se retrouver au milieu de ses créations. Le clocher serait celui de l’église belge de Saint-Sauveur, pays natal de Désiré.

 

 

Ce document publicitaire de l’entreprise de Désiré Delgutte, indique quelques réalisations dans la métropole Lille-Roubaix-Tourcoing, mais aussi à Cambrai, en Belgique et même à Paris. On y retrouve de nombreux architectes célèbres

 

 

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