Apparue en 1790 avec la Révolution française, la
vie politique locale a longtemps été une affaire
d'hommes, bien sûr, et de cabarets puisqu'à Mons comme
dans bien d'autres villages les élus se sont
contentés d'une salle d'estaminet, pendant des
décennies, pour se réunir et conserver les documents
administratifs de la commune. C'est au café Saint-Martin que
la première municipalité est formée, et c'est
encore dans un débit de boissons qu'ont lieu les
séances de l'assemblée locale en 1830. A cette
époque, des mécontents se plaignent du tapage
nocturne qui règne dans la maison commune, et que le maire
ne prend pas la peine d'empêcher.
En 1839, la commune achète au bureau de bienfaisance un
terrain permettant la construction d'une mairie rue de Roubaix,
avec école et logement d'instituteur. Ce bâtiment
remplit son office pendant une quarantaine d'années. En
1879, la municipalité fait l'acquisition d'un nouveau
terrain où sera édifié l'immeuble que nous
connaissons, 104 rue du Général de Gaulle. Celui-ci
contient à l'origine l'école des garçons.
Après quelques modifications et
agrandissements, il est utilisé comme mairie pendant
près d'un siècle. En 1927, alors que la commune
compte 7 500 habitants, la mairie n'est pas plus grande qu'elle ne
l'était en 1880 pour 1 500 habitants. Elle occupe trois
pièces : un bureau pour le secrétaire et trois
employés ; une salle exigue servant à la fois de
cabinet pour le maire, de salle des commissions et de permanence
pour le contrôleur des contributions directes, et enfin une
salle de délibérations "à peine
suffisante".
Une opportunité est mise à profit en 1927 :
l'immeuble voisin, au n° 102, peut être loué pour
le logement du directeur d'école à l'étage, et
l'installation d'une salle des mariages et de la
bibliothèque municipale, créée deux ans plus
tôt, au rez-de-chaussée. Le transfert de l'hôtel
de ville dans le Nouveau Mons a lieu en 1976 et le vieil immeuble
du Haut de Mons est transformé en Maison des associations.
Jusqu'alors, le poste de police, qui dépendait à
cette époque du commissariat d'Hellemmes, fonctionnait au
139 de la rue du Général de Gaulle, face à la
mairie, là où les Allemands avaient installé
une "Commandanture" en 1916.
La commune a connu bien des périodes
mouvementées. Au XIXème siècle, le maire
François Salembier préfère démissionner
que de prêter serment à Louis-Philippe. En 1848, son
successeur Jean-Baptiste Dewas est révoqué par les
nouveaux dirigeants du pays. A la fin du Second Empire, les
candidats de l'opposition sont largement majoritaires à Mons
; il semble bien que ce soit dû avant tout aux convictions
républicaines des électeurs. Telle est du moins, au
début de la IIIème République,
l'étiquette attribuée à Alexandre Delemar,
l'un des rares maires du Second Empire que le préfet ait
maintenus en fonction. Les grands bourgeois résidant
à Mons pendant la belle saison ne sont pas inscrits sur les
listes électorales du village et le conseil municipal
réunit alors surtout des cultivateurs avec quelques artisans
et un ou deux rentiers. Les mêmes familles s'y retrouvent
volontiers d'une génération à l'autre.
Aux élections de 1896, coup de tonnerre dans la commune
qui est devenue une petite ville : la gauche l'emporte avec le
radical Dodanthun. Celui-ci meurt cinq ans plus tard et un
collectiviste le remplace, Victor Lelièvre, animateur de la
jeune section du Parti ouvrier qui ne compte pas moins de cent
adhérents. Désormais la lutte est vive à
chaque scrutin entre droite et gauche. En 1919, celle-ci perd la
majorité au conseil municipal. En 1920, la section
socialiste sort très affaiblie du congrès de Tours
car la majorité de ses adhérents, comme dans de
nombreuses localités de la banlieue lilloise, sont
passés au parti communiste. En 1925, un démocrate
chrétien, Emile De Goedt, devient maire jusqu'à la
libération. De même que la plupart des maires
restés en place pendant l'occupation, il est expulsé
sans ménagement de l'hôtel de ville le 2 septembre
1944.
La gauche revient alors aux affaires. C'est même le
candidat du parti communiste qui devient par surprise premier
magistrat en 1945, sa liste dite d'UPRA (Union patriotique
républicaine et antifasciste) ayant distancé les
socialistes. En 1947, ceux-ci sont en tête mais en 1950 un
gaulliste devient maire et un démocrate chrétien le
remplace en 1957. L'ambiance est souvent chaude à
l'époque des scrutins, qu'ils soient municipaux,
départementaux ou nationaux. A droite, l'union n'est jamais
tout à fait paisible entre modérés, centristes
et gaullistes. A gauche, c'est à qui arrivera le premier, du
parti communiste ou du parti socialiste. La construction de la ZUP,
la transformation de la vieille SFIO en PS tranchent en faveur de
ce dernier. La gauche, redevenue majoritaire, s'est
installée dans le nouvel hôtel de ville en 1977.
Petit dictionnaire des maires
BECQUET Désiré - Maire de 1849 à
1856, né le 24 juin 1802. Cultivateur, père de six
enfants, il fut d'abord élu adjoint au maire en 1848.
BERGOGNE Jules - Maire de 1945 à 1947, il est
né le 22 juillet 1895, mort le 16 décembre 1969
à Mons-en-Barœul. Agent d'assurances, il adhère
en 1932 à la Société des coopérateurs
de Flandre et d'Artois. Président de la section
coopérative de Mons, il est administrateur de la
Société de 1938 à 1967. Il représente
longtemps la Fédération régionale au
comité national coopératif.
L'éphémère majorité communiste du
conseil municipal l'a élu maire par surprise. Il avait un
"caractère passionné mais loyal, au contact parfois
rugueux."
CUMONT Valéry - Maire de 1848 à 1849, il
démissionne de ses fonctions. Né le 16 avril 1804,
propriétaire. Président du bureau des marguilliers et
secrétaire de la fabrique de l'église Saint Pierre
à la création de la paroisse en 1844.
CUVELIER Charles - Mentionné comme maire de 1794
à 1795 sur la plaque de l'hôtel de ville, il a
exercé en fait les fonctions de secrétaire de la
commune pendant la période révolutionnaire. Est-ce
Pierre Charles Cuvelier, secrétaire greffier, prêtant
serment à l'Empereur le 14 juin 1804 à Mons ?
Celui-ci est ensuite receveur municipal (1809). On trouve un
Cuvelier percepteur, en résidence à Hellemmes, entre
1809 et 1830. S'agit-il du même ?
DEFRENNE Louis - Maire de 1856 à 1862. Né
en 1803, rentier, il eut pour adjoint Pierre François Joseph
Delebecque. Il était membre du conseil de fabrique de
l'église Saint Pierre.
DE GOEDT Emile - Maire de 1925 à 1944. Né
le 3 février1892 à Mons-en-Barœul, mort le 1er
mars 1978. Ancien du patronage paroissial, vannier installé
au 198 bis rue Daubresse-Mauviez, il est élu conseiller en
1919. Second adjoint en 1924, il fait fonction de maire pendant la
maladie de Roussiez. Appelé "le maire social" par ses amis,
membre du Parti démocrate populaire (PDP), petite formation
démocrate chrétienne, il a eu Gustave Decoster pour
premier adjoint.
DELEBARRE François - "Maire provisoire" en 1848.
Il ne figure pas sur la plaque des maires à l'hôtel de
ville. Né le 31 juillet 1803, boulanger, membre du bureau de
bienfaisance, il est adjoint de Dewas depuis 1845 quand il est
appelé à le remplacer pendant quelques mois. Il a
comme adjoint François Alexis Joseph Sauvage,
cultivateur.
DELEMAR Alexandre - Maire de 1862 à 1896.
Né le 20 décembre 1820, mort en 1906. Charron et
cultivateur, rentier à la fin de sa vie, il est dit
"intelligent" dans un état préfectoral de
"renseignements confidentiels sur les maires et adjoints" (1869 ?).
Au début de la IIIème République, en 1874, il
est une dernière fois nommé par le préfet,
puis élu aux élections municipales du 27 novembre
1874 comme "républicain" et nommé maire au premier
tour par 15 voix sur 16. A sa mort, le conseil municipal, ayant
désormais une majorité de gauche, donne à
l'unanimité son nom à une rue. Il a administré
la commune "à la satisfaction de tous", proclame la
délibération. Il eut successivement pour adjoints
Pierre François Joseph Delebecque et Augustin Dewas (1866),
et à partir de 1876 deux adjoints en même temps, Louis
Dubus et Henri Duwer. Plusieurs autres Delemar ont
siégé à la mairie.
DELERUE Charles-Louis - Sa mention comme maire de 1795
à 1796 sur la plaque de l'hôtel de ville semble
provenir d'une confusion avec ses fonctions à la Garde
nationale de Mons-en-Barœul. Il en fut élu
sous-lieutenant le 13 vendémiaire an VI (1797).
DESMETTRE Louis - Mentionné comme maire de 1793
à 1794 sur la plaque de l'hôtel de ville.
Maréchal-ferrant, décédé en 1817, il
fait bien partie de la première municipalité,
formée le 1er février 1790, mais comme procureur de
la commune. Il est encore officier municipal en 1793, et élu
sergent-major de la Garde nationale le 13 vendémiaire an VI
(1797). Il "jure obéissance aux Constitutions de l'Empire et
fidélité à l'Empereur" le 14 juin 1804. Membre
du bureau de bienfaisance, il siège jusqu'à sa mort
au conseil municipal dont feront partie deux autres Desmettre.
DESPATURES Louis - Agent municipal depuis 1799, maire de
1800 à 1816. Laboureur, à la tête d'une
"nombreuse famille" et d'une "grande exploitation", il est membre
du Comité de surveillance révolutionnaire (1794),
puis élu agent municipal le 10 germinal an VII (1799) par 12
voix sur 16 votants, dans le cadre de la constitution du 5
fructidor an III (1795). A ce titre, il représente Mons dans
la municipalité cantonale de Lannoy. Après le coup
d'Etat du 18 Brumaire, il est nommé maire par
arrêté préfectoral du 28 prairial an VIII et
prête serment à la nouvelle constitution le 10
messidor an VIII (1800). Trouvant la charge trop lourde, il envoie
sa démission au préfet le 10 ventôse an XIII
(1805) mais elle est refusée. Il a successivement comme
adjoints Jean-Baptiste Franchomme, François Lepers (1808) et
Philippe Desrumaux (1815).
DESRUMAUX Philippe - Maire de 1816 à 1826.
D'abord adjoint de Louis Despatures (1815), il eut lui-même
un membre de la famille T(h)ellier comme adjoint.
DEWAS Jean-Baptiste - Maire de 1830 à 1848.
Né le 17 décembre 1789, cultivateur
propriétaire, adjoint au maire en 1826, il est nommé
maire par arrêté préfectoral du 26
février 1830. Louis Richebé, maire de Fives,
l'installe le 4 mars 1830 en la "maison commune" de Mons où
il prête le serment exigé par la loi : "Je jure
fidélité au Roi et obéissance à la
Charte constitutionnelle et aux lois du Royaume." Richebé,
chargé par le préfet de dénouer la crise
provoquée par le départ de François Salembier,
avait éprouvé des difficultés à lui
trouver un remplaçant. Deux citoyens monsois, J. Salembier
et A. Delebecque, déclarent le 17 novembre 1830 dans une
lettre au maire de Roubaix que Dewas "n'est aucunement
attaché au principe constitutionnel" et qu'il "ne s'occupe
nullement des affaires de la commune, puisqu'il est vrai que ce
dimanche 7 du présent mois, des tapages nocturnes se sont
prolongés jusqu'au lundi 8 dans plusieurs cabarets,
principalement à la mairie du dit lieu". Dewas quitte son
poste peu après la Révolution de février 1848.
Trésorier du bureau des marguilliers de l'église
Saint Pierre à la création de la paroisse en 1844, il
figure encore en 1852 au conseil municipal où ont
siégé au moins six Dewas (écrit aussi Devasse,
Dewasse).
DODANTHUN Alphonse - Maire de 1896 à 1901.
Né le 10 novembre 1836 à Dunkerque,
décédé le 9 février 1901, ancien
instituteur et directeur d'école, propriétaire
à Mons quand il devient maire, qualifié de
républicain ou de radical. Il a affirmé que
l'interdiction des processions avait été votée
à son insu par le conseil municipal, le 30 juillet 1900, et
qu'il était lui-même partisan de leur liberté.
Mort "réconcilié avec l'Eglise", il eut des
funérailles religieuses.
ELEGEEST Rudy Maire depuis 2001. Né le 13 mars
1959 à Lille, diplômé de l'École
supérieure de commerce de Lille, agrégé en
économie et gestion, il est professeur de lycée.
Longtemps directeur des centres aérés de la ville de
Mons, il se présente aux élections de 1989 sur la
liste de la majorité municipale et devient adjoint au maire,
chargé de l'enseignement. Tête de liste de
l'association "Mons une ville à vivre" au renouvellement de
1995, il siège ensuite dans l'opposition durant un mandat.
Sa liste l'emporte en 2001 et il est élu maire. Membre du
conseil de la Communauté urbaine de Lille, il y fonde et
préside le groupe "Actions et Projets pour la
Métropole" (APM).
FRANCHOMME Jean-Baptiste - Agent municipal de 1796
à 1798, mentionné comme maire sur la plaque de
l'hôtel de ville. Cultivateur, membre du Comité de
surveillance révolutionnaire (1794), il préside
à la réorganisation de la Garde nationale de Mons le
13 vendémiaire an VI (1797). Nommé adjoint au maire
par arrêté préfectoral du 28 prairial an VIII
(1800), il "jure obéissance aux Constitutions de l'Empire et
fidélité à l'Empereur" le 25 prairial an XIII
(1804) et exerce cette fonction jusqu'en 1808. Plusieurs autres
membres de sa famille ont fait partie du conseil municipal et du
bureau de bienfaisance.
GAYET Alphonse - Maire de 1950 à 1957. Né
en 1902, mort le 20 octobre 1957. Commerçant puis
représentant, devenu cadre administratif du journal La Voix
du Nord qu'il avait diffusé dans la clandestinité; il
s'engage en politique au sein du RPF, fondé par le
général de Gaulle. Il est élu conseiller
municipal et deuxième adjoint en 1947, et succède en
1950 à Marcel Poissonnier, démissionnaire, par 11
voix, au troisième tour, contre 7 à Emile Olivier,
socialiste, et 5 à Félix Peltier.
JULLIEN Françoise - Mairesse - titre toujours
employé par l'intéressée - de 1989 à
1995. Née le 13 mars 1951 à Montdidier (Somme), cadre
commercial dans une entreprise de vente par correspondance, elle
fut élue conseillère municipale en 1977,
première adjointe en 1983. Après le renouvellement de
1995, elle préside le groupe des élus de la
Majorité municipale. Conseillère régionale de
1983 à 1986, conseillère de la Communauté
urbaine de Lille depuis 1989, elle a appartenu au parti
socialiste.
LELIEVRE Victor - Maire de 1901 à 1919. Né
le 8 mai 1858 à Moulins-Lille, mort le 3 octobre 1922
à Mons-en-Barœul. Ouvrier imprimeur puis colporteur en
mercerie et enfin cabaretier, il milite au Parti ouvrier
français dont il fonde une section à Mons en 1898.
Candidat sur la liste de concentration républicaine aux
élections municipales de 1900, il devient premier adjoint,
puis maire au décès de Dodanthun. Elu socialiste du
canton de Lille-nord-est, il a présidé le conseil
d'arrondissement de Lille de 1910 à 1919. Il est l'un
fondateurs de la brasserie coopérative "l'Avenir" de
Fives-Lille. Malade, il renonce à ses mandats au lendemain
de la guerre. Son fils Georges fut tué à Douaumont en
1916.
PELTIER Félix - Maire de 1957 à 1970.
Né en 1909, mort en 1970, avocat au barreau de Lille,
militant des Jeunesses patriotes, secrétaire du
député Paul Thellier qui fut ministre de
l'Agriculture, il dirige ensuite une société
fiduciaire. Devenu membre du MRP, conseiller municipal depuis 1947,
élu premier adjoint en 1950, il fait fonction de maire au
lendemain du décès d'Alphonse Gayet, puis lui
succède. Il sera conseiller général du canton
de Lille-nord-est de 1967 à sa mort.
POISSONNIER Marcel - Président de la
délégation municipale en 1944-1945, maire de 1947
à 1950. Né le 1er août 1900 à Lille,
mort en 1967. Représentant en rideaux, il anime la section
socialiste et l'amicale Rollin-Sévigné. Placé
à la tête de la délégation mise en place
à la Libération, le 2 septembre 1944, il est
évincé par les communistes qui, majoritaires, portent
Bergogne au fauteuil de maire après les élections de
mai 1945. Poissonnier est alors adjoint au maire. Il prend sa
revanche en 1947 mais il quitte la commune trois ans plus tard. Le
docteur André Patoir (1903-1952) fait alors fonction de
maire jusqu'à l'élection du successeur de Marcel
Poissonnier. Celui-ci n'avait pas de lien de parenté avec
son homonyme Henri, dont le nom a été donné
à une rue, même s'ils ont tous deux dirigé
l'amicale Rollin-Sévigné.
ROUSSIEZ Gustave - Maire de 1919 à 1925.
Né le 28 janvier 1858 à Esqueheries, par Le Nouvion
en Thiérache (Aisne), mort le 15 novembre 1925,
inhumé au Nouvion. Ingénieur, d'opinion radicale et
de religion protestante, il entretient "les plus cordiales
relations avec le clergé" (Bulletin paroissial). Il quitte
Mons en mai1924. Il a perdu un fils à la guerre.
SALEMBIER Pierre François - Agent municipal de
1798 à 1799, mentionné comme maire sur la plaque de
l'hôtel de ville. Fermier, il est élu sergent de la
Garde nationale de Mons le 13 vendémiaire an VI (1797).
Nommé conseiller municipal par le préfet, le 2
thermidor an XI (1803), il "jure obéissance aux
Constitutions de l'Empire et fidélité à
l'Empereur" le 25 prairial an XIII (1804).
SALEMBIER Pierre François Joseph - Maire de 1826
à 1830. Appelé Salembier-Dubois, il est né le
9 avril 1780. Rentier, ce légitimiste convaincu ne se
présente pas à la prestation de serment exigée
des maires après le départ de Charles X, en 1830, et
remet sa démission. Il est secrétaire du bureau des
marguilliers de l'église Saint Pierre à la
création de la paroisse en 1844.
SALEMBIER Pierre Joseph - Maire en 1790, ne figure pas
sur la plaque de l'hôtel de ville. Né vers 1750,
laboureur, il est élu le 1er février 1790 au premier
tour, à la majorité absolue des 60 électeurs.
Il n'est plus maire en 1793. Le 14 juin 1804, alors membre du
conseil municipal et du bureau de bienfaisance, il "jure
obéissance aux Constitutions de l'Empire et
fidélité à l'Empereur".
TELLIER Louis - Maire de 1792 à 1795, ne figure
pas sur la plaque de l'hôtel de ville. Né en 1754,
laboureur, il est encore maire en septembre 1795. Membre du
Comité de surveillance révolutionnaire en 1794, il "a
toujours été attaché à la
Révolution". Siégeant au conseil municipal et au
bureau de bienfaisance, il "jure obéissance aux
Constitutions de l'Empire et fidélité à
l'Empereur" le 14 juin 1804. Le tirage au sort le désigne
comme conseiller sortant le 2 thermidor an XII (1804), mais il est
aussitôt "réélu" par le préfet (Ecrit
aussi Telliez, Thellier).
VERRUE Raymond - Maire de 1970 à 1977. Né
le 12 août 1924 à Hénin-Liétard
(Pas-de-Calais), expert-comptable, commissaire aux comptes, il
était adjoint au maire, sans étiquette, depuis 1965.
Conseiller de la Communauté urbaine de Lille, il a
quitté la vie politique après les élections de
1977.
WOLF Marc - Maire de 1977 à 1989 et de 1995
à 2001. Né le 19 octobre 1949 à Arras,
professeur d'histoire au lycée Pasteur de Lille puis
élève de l'ENA, administrateur civil au
ministère des Finances, il fut premier adjoint de 1989
à 1995. Il a longtemps appartenu au parti socialiste qu'il a
quitté en 1992 avec la plupart des élus de la
majorité municipale de l'époque. Avec Jacqueline
Osselin, première adjointe en 1977 puis
députée de 1981 à 1988, il a publié en
1979 Les Ascenseurs de la ZUP qui expose leur conception du
socialisme autogestionnaire appliqué à la vie
municipale.
Vingt-quatre maires de 1790 à l'an 2018
La liste ci-dessous où les vingt-quatre maires qu'a
connus Mons-en-Baroeul sont classés par ordre chronologique
diffère quelque peu de celle qui est gravée sur la
plaque de marbre accrochée dans la salle du conseil
municipal, à l'hôtel de ville. Celle-ci ne tient pas
compte des deux premiers magistrats municipaux, dont l'existence
est attestée par les pièces retrouvées aux
Archives départementales, mais elle attribue le titre de
maire, par erreur, à trois personnages qui ont exercé
d'autres fonctions électives locales sous la
Révolution. Pour la période 1796-1799, les notables
appelés maires sur cette même liste étaient en
fait des "agents municipaux", représentant Mons-en-Baroeul
à la municipalité cantonale de Lannoy. Figure ici,
enfin, un "maire provisoire" désigné en 1848 et
ensuite oublié.
SALEMBIER Pierre Joseph - Maire en 1790
FRANCHOMME Jean-Baptiste - Maire de 1790 à
1793
TELLIER Louis - Maire de 1793 au plus tard à
1795
FRANCHOMME Jean-Baptiste - Agent municipal de 1796
à 1797
GHESQUIERE - Agent municipal de 1797 à 1798
SALEMBIER Pierre François - Agent municipal de
1798 à 1799
DESPATURES Louis Joseph - Agent municipal depuis 1799,
maire de 1800 à 1816
DESRUMAUX Philippe François - Maire de 1816
à 1826
SALEMBIER Pierre François Joseph - Maire de 1826
à 1830
DEWAS Jean-Baptiste - Maire de 1830 à 1848
DELEBARRE Pierre François - "Maire provisoire" en
1848
CUMONT Valéry - Maire de 1848 à 1849
BECQUET Jean-Baptiste Désiré - Maire de
1849 à 1856
DEFRENNE Louis - Maire de 1856 à 1862
DELEMAR Alexandre - Maire de 1862 à 1896
DODANTHUN Alphonse - Maire de 1896 à 1901
LELIEVRE Victor - Maire de 1901 à 1919
ROUSSIEZ Gustave - Maire de 1919 à 1925
DE GOEDT Emile - Maire de 1925 à 1944
POISSONNIER Marcel - Président de la
délégation municipale en 1944-1945