Les Fêtes du Barœul ont débuté vers
1935. Autour du 15 août, le quartier s’animait pour
plusieurs jours avec diverses attractions (jeu de ciseaux,
course en sac, jeu de saladiers fleuris), concours (des
" minteux ", de pommes de terre, des fumeurs), et
l’incontournable mât de cocagne …
Le moment le plus attendu était celui de
l’élection de la reine du Baroeul et de ses
demoiselles d’honneur.
De gauche à droite,
Eliane Vanhamme, Roberte Darras, Madeleine Regolle, Colette
Demeyer, Marcelle Verdière
En bas, les enfants Darras et Fauquez
Un « bal roulant » clôturait les
festivités. Les musiciens étaient installés
sur un véhicule prêté par la Brasserie de
Mons-en-Barœul. L’attelage s’arrêtait un
moment devant chaque café. Le parcours était le
suivant :
D’abord une halte chez « Louis
II » tenu par Madame Spriet et sa fille Raymonde.
Ce café se trouve actuellement devant l’entrée
de la Brasserie Heineken ; ce passage était à
l’époque celle du château Scrive. Ensuite un
arrêt par le café « Chez
Clovis » à l’entrée de la Brasserie
de Mons-en-Barœul exploité par M. Clovis Tiers. Puis
une pause devant le café « Au soleil
levant », au coin de la rue du Barœul.
La Brasserie de Mons-en-Baroeul avait le quasi monopole de la
distribution de ses bières dans la commune.
M. François Vanhamme, bourrelier- sellier, premier
président du Comité du Baroeul, son épouse
Julie et leur fille Eliane posent avec quelques clients devant leur
estaminet « Au soleil levant ».
Le café « A la chapelle » de
M. et Mme Julien Bailleul (de l’autre côté de la
rue du Barœul) arrivait en 4ème position, suivi de
l’estaminet « Au tape
autour » propriété de Mme Virginie
Leva et Adolphe, que l’on surnommait
« coucou » car dans les rues, il criait
souvent ce mot. Ce café se trouvait en face des cafés
« Au Soleil Levant » et de «
la Chapelle ». La 6ème escale se faisait
« Au rendez-vous des livreurs » de M. et
Mme Jules Abraham. Les deux dernières étapes
étaient au café du « Grand
Trocadéro » de M. et Mme Georges Defever et
au « Saint Mathias » de M. Alfred
Poissonnier, père d’Henri Poissonnier mort en
déportation, et sa sœur Noémie.
Pas moins de huit estaminets étaient installés
sur un parcours de quelques centaines de mètres. Ces
établissements étaient à l’époque
des lieux de convivialité par excellence. Les fêtes
s’arrêtèrent en 1939 à cause de la
guerre. Elles reprirent en 1946 avec un nouveau Comité dont
le président était M. Edouard Deroy, (de la
corroierie rue Daubresse-Mauviez) et
s’arrêtèrent définitivement au
début des années 50.