Le village de Mons-en-Barœul s’est développé au 19e siècle autour du «pavé de Roubaix», devenu la grand-route de Lille à Roubaix. L’apparition des transports en commun, le train d’abord puis le tramway, a accompagné la croissance démographique et l’industrialisation de la métropole lilloise. Elle a facilité la transformation de notre commune en une ville qui comptait quatre mille habitants au début du 20e siècle.
Le tramway ou «chemin de fer américain» est un véhicule populaire, permettant les déplacements du plus grand nombre, tant pour se rendre au travail ou à l’école que pour aller faire la fête avec des parents ou des amis. Expérimenté et installé à Lille dès 1874, il est d’abord hippomobile. Deux chevaux sont souvent nécessaires pour tirer les «cars». La ligne F, inaugurée le 25 mars 1876, va de la Grand-Place de Lille jusqu’au pont du Lion-d’Or. Elle sera bientôt prolongée jusqu’à Roubaix en passant par Mons *.
Le tramway f, sous ses formes successives, a accompagné pendant 80 ans la vie quotidienne des Monsois. Restaurée par l'AMITRAM, cette motrice est classée "monument historique ".
Très vite, la Compagnie des tramways du département du Nord souhaite doter les voitures de «remorqueurs» à vapeur, la traction animale étant considérée comme trop onéreuse. Dès 1880, de nombreux essais sont effectués sur la ligne F, entraînant les vives protestations d’Alexandre Delemar, maire de Mons à l’époque. Il dénonce les inconvénients parfois mortels du tramway à vapeur. Les conseils municipaux de Wasquehal et de Croix vont dans le même sens et réclament le retour à la bonne vieille traction animale.
Très vite, la Compagnie des tramways du département du Nord souhaite doter les voitures de «remorqueurs» à vapeur, la traction animale étant considérée comme trop onéreuse. Dès 1880, de nombreux essais sont effectués sur la ligne F, entraînant les vives protestations d’Alexandre Delemar, maire de Mons à l’époque. Il dénonce les inconvénients parfois mortels du tramway à vapeur. Les conseils municipaux de Wasquehal et de Croix vont dans le même sens et réclament le retour à la bonne vieille traction animale.
Mais en 1897 une grave épidémie décime les chevaux, et en 1900 la décision d’électrifier les lignes mettra tout le monde d’accord : exit les modes de traction jugés trop coûteux ou polluants ! Place au tramway électrique.
Pendant plus de cinquante ans, la vie des Monsois sera rythmée par le passage familier des lourds véhicules. Les uns prendront plaisir à sauter, en marche de préférence, sur la plate-forme arrière, les autres à taquiner le wattman en l’invitant à actionner le klaxon. Le «Petit Mongy», depuis 1908, passe rue de Lannoy, au bord du Bas de Mons, avec arrêt à la Chapelle d’Élocques, en direction de Flers, Annappes, Lannoy, et le F sillonne la rue Daubresse-Mauviez, devenue rue du Général-de-Gaulle après la Libération de 1944. La musique intempestive et tintinnabulante du tram imprègne tellement la vie de nos concitoyens qu’ils ne l’entendent même plus.
Jusqu’au jour où c’est le silence. Silence relatif puisque la circulation automobile a eu raison de ce cher vieux tramway. Le I barré, venant de Lomme, a remplacé - jusqu’au Moulin Delmar - le F supprimé en 1956, tout comme la ligne 2 du Mongy (Lille-Lannoy). Il disparaît lui-même en 1964, relayé pour quelques mois par le HI barré, supprimé dès le 17 janvier 1965 au profit d’une ligne d’autobus. Ainsi s’achève notre alphabet local des transports.
Les Monsois bénéficient aujourd’hui d’un métro que bien des villes leur envient. Le VAL a creusé son sillon juste sous l’axe de l’Europe, ouvrant ses portes automatiques vers les horizons du 21e siècle.
Le tramway ou «chemin de fer américain» est un véhicule populaire, permettant les déplacements du plus grand nombre, tant pour se rendre au travail ou à l’école que pour aller faire la fête avec des parents ou des amis. Expérimenté et installé à Lille dès 1874, il est d’abord hippomobile. Deux chevaux sont souvent nécessaires pour tirer les «cars». La ligne F, inaugurée le 25 mars 1876, va de la Grand-Place de Lille jusqu’au pont du Lion-d’Or. Elle sera bientôt prolongée jusqu’à Roubaix en passant par Mons *.
* Merci à l’AMITRAM et à son fondateur, Claude Gay, auteur du livre «Au fil des trams», pour leurs précieux apports.
Ce Mongy semblable à celui de la Chapelle d'Elocques
assure aujourd'hui la ligne touristique de I'AMI TRAM le long de la
Deûle, de Marquette à Wambrechies.
Renseignements : tél. 03 28 42 44 58.